Grâce à l’effort de conservation, et le souci de la mémoire collective, de certains de nos concitoyens que nous remercions chaleureusement, nous pouvons disposer de documents écrits qui montrent l’état de nos communes il y a un siècle. Nous avons ainsi pu consulter l’ « Annuaire statistique et commercial de Tours et du Département d’Indre et Loire » de 1928. C’était déjà la 120e édition d’un document qui avait commencé à paraître en 1803 ! Il y aurait tant de choses à dire et montrer à partir de ce document.
Pour cette fois nous allons reproduire les noms et professions des acteurs économiques (non agriculteurs) des 4 communes de la Riolle. Si de nombreux noms de famille restent dans les mémoires, les métiers eux, on presque tous disparus de la vallée. Bien des noms d’activité sont même désormais inconnus, ou oubliés. La révolution industrielle et commerciale de l’après guerre, la mondialisation des marchés et la quasi-disparition des agriculteurs, a laissé nos communes sur le bord du chemin.
Le mouvement est-il définitif ? Les compétences de ces petits métiers sont-elles obsolètes ? Peut-on être sûrs que notre vallée ne regrettera pas un jour de ne plus disposer de maréchaux ferrants, d’arpenteurs, de sabotiers, ou de scieurs… On dit que l’histoire ne repasse pas les plats. Espérons donc ne plus avoir besoin, ici, de meuniers, de marchands d’armes ou de rouennerie, de ménétriers, de ferblantiers, ou de tonneliers.
Bournan, en 1928, c’était 450 habitants et 131 électeurs.
Civray sur Esves, en 1928, c’était 362 habitants et 107 électeurs.
La Chapelle Blanche, en 1928, c’était 836 habitants et 267 électeurs.
Sepmes, en 1928, c’était 760 habitants et 215 électeurs.
La photo d’en-tête de ce post est extraite d’une carte postale de Bournan, datant de 1910 et portant la mention: Forge et charronnage. T. Bonnefoy
Remerciements à Messieurs Bonvalet et Destouches pour leurs documents.
Article encore super intéressant ! Merci beaucoup !
Encore une fois, n’oublions pas notre passé , notre histoire et n’oublions pas d’où l’on vient !
Sujet très intéressant, comme toujours bien documenté et illustré. A Vellèches (dans la Vienne), il y avait encore dans les années 70/80 une couturière qui venait faire son travail à la journée au domicile des habitants. C’était très pratique et convivial.
Merci de votre commentaire, qui rejoint celui de CD. Je suis heureux que l’exploitation la plus simple de documents sans prétention (mais précieux), témoignant de la vie d’il y a un siècle, ait un effet positif sur les lecteurs de ce blog. Un siècle ce n’est pas si loin. Que sera notre petite vallée dans 100 ans?