Depuis le temps qu’on entendait les prophètes de malheurs, les gourous de l’apocalypse et les experts du Giec nous annoncer que le changement climatique allait mettre un terme à notre espèce prédatrice aussi surement qu’il avait eu raison des dinosaures, il fallait bien que ça arrive!
Il n’y a plus une goutte d’eau qui circule dans la Riolle. Autant dire que les beaux textes de Wikipédia qui font l’inventaire des poissons blancs et autres crustacés qui vivent dans notre rivière sont devenus obsolètes.
Oui la Riolle est à sec. Complètement à sec. Je suis allé voir sous tous ses ponts, le 10 Août. J’ai pris des photos amont et aval, et franchement je n’ai rien vu, pas un écoulement, un lit complètement sec. Juste une flaque résiduelle à coté de l’ancien lavoir du Puy Bérault; et encore, dans quelques jours elle ne sera plus là. Je vous joins mes photos en fin de post.
Que la Riolle soit à sec est sans doute un problème. Mais que les températures se maintiennent au dessus de 30- 35 degrés pendant des semaines, que la pluie ne soit plus qu’un vieux souvenir, et que le vent dessèche la végétation au point que l’automne sera là fin Août, et l’agriculture devient impossible; condamnée à l’échec. Les semences seront mangées par les oiseux avant de pouvoir germer, les épis rabougris inutiles à récolter, et faute d’eau des rendements laitiers en chute libre. On ne parle même pas du plaisir de travailler dans les champs à 2 heures du matin pour avoir une température à peu près compatible avec les conditions habituelles.
Alors, la Riolle à sec, le climat pourri, le travail agricole devenu précaire, est-ce vraiment le réchauffement climatique? Et est-ce vraiment l’activité humaine qui en est responsable?
Je suis bien entendu incapable de donner un réponse fiable.
Je me souviens bien de l’été 1976 sur la Riolle, et de la canicule de 2003 à la Chapelle Blanche…mais l’expérience humaine est de trop courte durée pour que le ressenti individuel puisse servir de critère fiable en matière de climat. Pourtant, j’ai l’impression que les températures et la pluviométrie, dans la vallée de la Riolle, sont de moins en moins favorables à une vie équilibrée.
Le problème c’est qu’il faudrait un certain aveuglement pour croire que l’homme serait capable de modifier rapidement et significativement ses délires consuméristes.
A moins d’une vraie catastrophe. La fin du monde je vous dis?