Bien sûr les routes de la Riolle sont des endroits dangereux; que ce soit une départementale ou une voie vicinale. Non pas que des bandits de grands chemins nous y attendent pour nous détrousser, mais parce que les véhicules y roulent vite, qu’ils sont parfois de grande largeur (engins agricoles), et que si les hommes savent le plus souvent anticiper les dangers, nos amis les bêtes semblent très démunies. Combien de fois voit-on un groupe de chevreuils déambuler sur les routes de la vallée, au petit matin ou quand la nuit tombe? A moins qu’ils ne sortent d’un fossé sans crier gare. En général, chevreuil ou sanglier, les conducteurs cherchent à éviter car les dégâts sur l’automobile sont importants en cas de choc. Mais les animaux plus petits, les hérissons, les écureuils, les chats, les serpents, les renards, et même les blaireaux…combien jonchent nos routes? Bien sûr l’obscurité (ces animaux sont parfois nocturnes) n’est pas leur alliée. Mais si nous roulions moins vite…au moins dans notre petite vallée.
Au train où l’on trouve ces pauvres cadavres sur nos routes, il y a fort à parier que nos enfants seront aussi ignorants de notre faune habituelle, que les petits parisiens du jardin du Luxembourg. Nous avons besoin de tous ces animaux pour que notre vallée soit ce qu’elle est. Si la cigogne noire nous sauve des éoliennes, imaginons que d’autres animaux nous sauveront d’autres méfaits: protégeons les.