Ce blog évoquera régulièrement les espèces animales qui vivent dans notre vallée. Aussi bien les mammifères (en élevage ou sauvages) que les oiseaux, les reptiles, les amphibiens ou les poissons, mais aussi les invertébrés. Leur liste et longue et, pour inaugurer cette rubrique nous profitons de l’actualité dont la NR (Fig 1) s’est faite l’écho le 24 juin 2021.
Comme on le voit, l’avis du rapporteur public de la cour administrative d’appel de Nantes est opposé au projet d’éoliennes de la Chapelle Blanche Saint Martin, car, « La présence de la cigogne noire dans le secteur ne peut plus être considérée comme éventuelle, mais bien comme actuelle ». Oui des cigognes noires nichent dans la vallée de la Riolle!
Quelle chance pour la nature, pour l’environnement…quel dommage pour les « écologistes » promoteurs des éoliennes qui menacent nos cigognes noires. Attendons le jugement qui sera rendu en juillet.
Nous sommes donc heureux de vous donner quelques informations sur ce bel animal. Mais attention: nous vous déconseillons vivement de vous mettre à sa recherche dans notre vallée. Il nous protège…protégeons le.
La cigogne noire (Ciconia nigra) est un oiseau migrateur de la famille des Ciconiidae. Elle se rencontre en Eurasie et en Afrique où elle fréquente les forêts profondes avec de vieux arbres, proches de zones humides. C’est un animal discret et timide qu’il convient absolument de ne pas déranger.
La cigogne noire mesure 95 à 100 cm pour une envergure de 145 à 155 cm, et pèse environ 3 kilogrammes. Son plumage est presque totalement noir, avec des reflets verts et violet, en particulier sur le cou. Seules les plumes de sa face ventrale et du bas de sa poitrine sont blanches. Les plumes de la poitrine sont longues et hirsutes, formant une collerette qui est parfois utilisée lors de la parade nuptiale. Ses pattes sont longues et de couleur rouge. Sa petite tête se termine par un long bec pointu, rouge vif. Une zone de peau nue rouge entoure l’œil. (Fig 2,3 et 4)
L’adulte, vu en vol, de loin et par en dessous, pourrait être confondu avec la cigogne blanche. La cigogne noire bat lentement des ailes, le cou et les pattes tendus, dans un vol puissant et régulier.
La cigogne noire se nourrit principalement de grenouilles et d’insectes, mais aussi de poissons, crabes, et de petits reptiles
Le mâle est légèrement plus grand que la femelle, sans autre forme de dimorphisme sexuel. Fin mars, les cigognes noires effectuent une parade nuptiale, les oiseaux accomplissant un cérémonial compliqué, bougeant le cou d’un côté à l’autre en le faisant onduler comme un serpent. En même temps, la queue se déploie en éventail. Le couple effectue aussi de grands vols nuptiaux. Le nid, fait de branchages, est construit haut dans un arbre, toujours près de zones humides (cours d’eau ou marais) et à plus d’une douzaine de mètres du sol. Une ponte compte de 3 à 5 œufs, blancs, qui sont couvés par les deux partenaires durant 38 à 42 jours. Les jeunes sont nourris par les deux parents qui régurgitent de la nourriture dans le nid. Les cigogneaux quittent le nid de 65 à 70 jours après leur sortie de l’œuf
La cigogne noire est très expressive, possédant plusieurs notes au son guttural, très variables. A l’arrivée d’un intrus dans le nid, elles émettent des sons aigus.
Les cigognes noires migrent à partir du milieu du mois d’août jusqu’à la fin du mois de septembre vers l’Afrique et l’Inde pour y passer l’hiver. Elles volent dans des courants d’air chaud sur de longues distances, parcourant couramment entre 200 et 300 kilomètres par jour. Elles reviennent vers la mi-mars.
L’espèce a été classée en 1760 par le zoologiste français Brisson dans un nouveau genre, Ciconia.
Cette espèce est menacée par la destruction de leurs lieux d’habitat, les lignes à haute tension et les éoliennes (la population européenne est voisine de 500 couples, dont 50 couples dans notre pays). En France, elle a les statuts EN (espèce en danger) en tant que nicheur, et VU (espèce vulnérable). Elle fait partie de la liste des oiseaux protégés sur l’ensemble du territoire. Un « réseau cigogne noire » a été créé à cet effet en coordination avec l’Office National des Forêtsn et la Ligue de Protection des Oiseaux. (Fig 5) Cette espèce est protégée dans toute l’Europe.