Jacques Marie Rougé et la Riolle

Jacques-Marie Rougé, qui naquit à Ligueil il y a 150 ans, est considéré comme le chantre par excellence de la Touraine. En arpentant le ligueillois, le lochois et tout le sud de la Touraine jusqu’à la Brenne, il collectait les objets typiques du terroir et les marqueurs du folklore tourangeau: les meubles comme les vêtements, les ustensiles de cuisine comme les recettes traditionnelles, les contes, légendes et autres dires…Tout ce qui disparaissait très rapidement avec les mutations qui ont suivi la grande guerre. C’était aussi un écrivain, primé par l’académie française, un préhistorien et collecteur de témoignages du néolithique et même de fossiles beaucoup plus anciens. Il était à l’affût de tout ce qui pouvait valoriser sa chère Touraine. Il fut ainsi responsable du musée du Grand Pressigny, fondateur du musée du terroir à Loches et secrétaire adjoint de la bibliothèque de Tours. Son éclectisme et sa gentillesse lui avaient acquis une place singulière dans notre région et bien au-delà. Son livre le plus connu est le fameux « Voyage en Touraine inconnue » qui décrit par le menu bien des promenades à faire dans le sud lochois. Sa première publication date de 1928. La journée du patrimoine de Ligueil, le 17 septembre prochain sera consacrée à l’évocation de ce ligolien émérite.

Naturellement J-M Rougé a évoque notre petite Riolle car aucun trésor ne lui échappait. Il nous plait ici de citer une partie de ce qu’il en a dit.

«  La Riolle nait à la fontaine de la Houssaye sur la terre falunienne, près le château de Grillemont […] En quittant le parc du château, la Riolle passe sous la basse Paumerie (ou Pommerie), les Quintes de la Durellière et de la Grenière, la Pierrère, Chemely, Les Roches et les Aigremonts au petit donjon couvert d’ardoises. Entre la Ligoire et la Riolle, le vieux clocher de Bournan pointe sa citée de pierre ».

Qu’est ce qu’une  « Quinte »? J-M Rougé le précise dans le glossaire du parler tourangeau figurant dans son livre « Le folklore de la Touraine ».

« les Quintes de la Durellière et autres lieux, sur le territoire communal de Bournan, en l’absence de toute voie romaine à proximité (ad quintum lapidum) étaient des terres grevées d’une redevance au cinquième, ou divisées en cinq parts. Le motif ancien du mot étant oublié, les Quintes n’apparaissent plus que comme des lieux-dits ».

J-M Rougé évoque bien sûr les châteaux de la Riolle. Nous nous ferons l’écho de ces descriptions poétiques dans de prochains posts.

 

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