Bournan, l’été. Est-ce le clocher pointu et sombre, niché dans son bouquet d’arbres en haut du champs, qui guide le regard? N’est-ce pas plutôt ces dizaines de rouleaux de paille qui se dorent au soleil avant de se voir entassés sous des bâches pour l’hiver? A moins que ce ne soit la beauté des nuages, ces « merveilleux nuages » que Baudelaire célébrait, qui donne la force à cette image?
A bien y regarder c’est du contraste entre le ciel, immense, comme un espace ouvert malgré les cumulus, et la surface de la terre couverte de la besogne des hommes, agricole ou architecturale, que nait l’intérêt de cette image. Oui, ce clocher de pierre n’apparait-il pas comme un passage obligé entre l’espace infini et le plancher des hommes?