Comme tous les ans à partir de novembre, mais plus nombreux semble-t-il cette année, de beaux oiseaux tout blancs, à longues pattes, viennent s’installer dans la vallée de la Riolle et plus largement dans tout le sud- Touraine. On en distingue facilement deux variétés: des plus petits, de la taille d’un gros pigeon, et des plus grands, de la taille d’un héron cendré, mais d’un blanc immaculé.
Ces oiseux sont souvent dans les champs plats, le long des routes et donc bien visibles par tous. On les croirait peu craintifs, mais si on s’arrête pour s’en approcher ils d’envolent aussitôt: ils n’aiment pas être observés de près. Sauf par le bétail qu’ils fréquentent couramment.
Les plus petits sont l’aigrette garzette et les autres sont la grande aigrette, deux oiseaux migrateurs.
1- L’aigrette garzette est un bel oiseau élancé qui mesure entre 55 et 65 cm de haut et a une envergure d’environ 90 cm. Elle pèse 500 g en moyenne. Elle est entièrement blanche avec un bec noir, long et fin, légèrement gris bleuté à la base; ses pattes sont noires avec des doigts jaunes. Le mâle et la femelle ne présentent pas de différence notable. En période nuptiale, l’aigrette porte sur la nuque deux longues plumes fines de 20 cm environ, précisément appelées les « aigrettes », et qui étaient autrefois recherchées par les chapeliers.
Elle a un vol battu, puissant et lent, pendant lequel elle garde toute son élégance. Son cou est replié comme chez tous les hérons et ses pattes allongées dépassent sa courte queue.
L’aigrette garzette est présente en Europe du Sud, sur tout le pourtour méditerranéen jusqu’en Afrique subsaharienne. La majeure partie de la population hiverne en Afrique mais on en trouve aussi, de plus en plus, en France et en Espagne. Ces dernières années, l’espèce a progressé en colonisant la façade atlantique française, où l’on peut inclure notre région.
L’Aigrette garzette se rencontre dans les zones humides maritimes ou lacustres. Les eaux peu profondes, lagunes, eaux saumâtres, mais aussi auprès des cours d’eau, des lacs, mares. Les étangs et marais de notre région sont propices à son installation. Elle est souvent observée en compagnie d’autres ardéidés (grande aigrette ou hérons cendrés)
L’Aigrette garzette niche en colonie, au sol, dans, les broussailles, ou les joncs le long de berges, ou dans les arbres. Le nid, constitué de roseaux et de brindilles, est construit par le couple qui l’occupera. La ponte, fin avril-début mai, est en général constituée de 3 à 5 œufs bleu verdâtre. Le couple couve alternativement pendant une période de 21 à 25 jours. Les parents nourrissent les jeunes durant une quarantaine de jours; ceux ci quittent le nid au bout de 5 semaines.
L’aigrette garzette à un régime alimentaire constitué de tout ce qui passe à sa portée. Elle se nourrit, seule ou en groupe, dans les eaux peu profondes, de petits poissons, de grenouilles, d’insectes aquatiques et terrestres, de crustacés, de mollusques, d’araignées, de vers, de reptiles et de petits oiseaux.
La plupart du temps l’aigrette garzette est silencieuse, mais elle peut émettre un cri rauque sorte de « aahh » ou « kark » lorsqu’elle est dérangée.
L’espèce Egretta garzetta a été décrite par le naturaliste suédois Carl von Linné en 1766. Son classement est le suivant: Règne: Animal. – Embranchement: Chordata. – Sous-embranchement: Vertebrata. – Classe: Aves. – Ordre: Pelecaniformes. – Famille: Ardeidae. – Genre: Egretta
2 – La grande aigrette (Ardea alba) est une espèce d’oiseaux échassiers de la famille des Ardeidae. C’est le plus grand de tous les hérons et aigrettes présents en Europe. D’une hauteur d’environ un mètre et d’une envergure de 140 à 170 cm, pour un poids de l’ordre du kilo (parfois 1,5kg), la grande aigrette a un plumage uniformément blanc. La grande aigrette n’a ni crête ni longues plumes sur la tête. À la saison des amours, un plumage plus long et duveteux orne le dos des grandes aigrettes, avec de longues plumes dépassant la queue. Ces plumes étaient recherchées pour les chapeaux ou costumes de music-hall.
Hors période de nidification la couleur du bec est jaune, plus foncé à son extrémité. En période nuptiale le bec peut devenir orangé, voire noir, avec des marques verdâtres. Les pattes et les doigts sont noirs. Les yeux sont jaunes avec une pupille noire. Mâle et femelle sont très ressemblants, la femelle étant légèrement plus petite. En vol, le cou est replié dans les épaules, comme celui d’un héron cendré.
En France, on l’observe maintenant dans presque toutes les régions, jusqu’au bord de l’océan Atlantique. Notre région accueille de plus en plus de colonies de grandes aigrettes. La grande aigrette apprécie les zones humides calmes, boisées et la proximité de vastes étendues d’eau (douce, saumâtre, salée), rizières, vasières ou champs ou friches provisoirement inondés. Elle niche dans les arbres ou roselières des littoraux et zones humides de basse altitude. La grande aigrette produit un son d’alerte, une sorte de « corr », bruyant et grave.
La grande aigrette, comme les hérons, a un spectre alimentaire très large: grenouilles, poissons, insectes, petits crustacés, petits mammifères (souris, jeunes rats musqués), serpents, et petits oiseaux. Elle pratique la pêche à l’arrêt, mais aussi la pêche en fouillant la vase au moyen de ses pieds. La proie est transpercée d’un coup de bec et avalée, après avoir été éventuellement retournée dans le cas des poissons. Elle chasse seule ou en groupe.
Dans nos régions la période de reproduction commence mi-avril. Le nid composé de branchages est installé en général au dessus de l’eau, dans un arbre, à environ 10m de hauteur. Le début de construction du nid fait partie de la parade nuptiale; le couple formé termine la construction du nid. La ponte est souvent de 4 à 5 oeufs (bleus) qui sont couvés à tour de rôle par les parents, durant 23 à 24 jours. Les poussins sont nourris pendant 35 à 40 jours et ne seront sexuellement matures qu’après 2 ou 3 ans.
La grande aigrette a failli disparaître, décimée par les chasseurs qui recherchaient ses longues plumes nuptiales. La destruction des zones humides et les pesticides ont aggravé la situation. Il faut aussi signaler ses prédateurs naturels qui mangent les oeufs ou les oisillons. Elle est maintenant protégée et reconstitue lentement ses populations. Elle bénéficie d’une protection totale sur le territoire français depuis l’arrêté ministériel du 17 avril 1981, et elle est inscrite à l’annexe I de la « directive oiseaux » de l’Union Européenne. Il est donc interdit de la détruire, la mutiler, la capturer ou l’enlever, de la perturber intentionnellement ou de la naturaliser, ainsi que de détruire ou enlever les œufs et les nids et de détruire, altérer ou dégrader leur milieu. Qu’elle soit vivante ou morte, il est aussi interdit de la transporter, colporter, de l’utiliser, de la détenir, de la vendre ou de l’acheter.
L’espèce Ardea Alba a été décrite par le naturaliste suédois Carl von Linné en 1766. Son classement est le suivant: Règne: Animal. – Embranchement: Chordata. – Sous embranchement: Vertebrata. – Classe: Aves. – Ordre: Pelecaniformes. – Famille: Ardeidae. – Genre: Ardea
Bonjour
Il y a aussi le héron garde-boeufs qui est visible au milieu des troupeaux de bovins ou dans les champs
Bonne journée
Annick Lepioufle
Oui c’est vrai et il semble, dans notre région, qu’il y en ait beaucoup cette année. C’est très agréable je trouve ce grand nombre d’oiseaux…mais je ne suis pas agriculteur ni pisciculteur et je mesure mal les dégâts qu’ils peuvent faire. S’ils en font.
Merci de votre remarque