La Riolle comme un tableau: le damier de la Crime

La vallée, bien sûr, cache ses secrets au plus près du cours d’eau.

Mais c’est de ses coteaux qu’elle se donne à voir en majesté. Et ici, dans la Riolle, vallée à échelle humaine, il est si facile de passer d’un coté à l’autre en fonction de la lumière ou des hameaux qu’on veut voir. Le présent tableau est vu d’en bas de l’école de Bournan, en regardant vers l’est; au matin, quand la lumière est encore voilée par la « brume de beau temps ».

Mais l’eau manque terriblement; surtout pour le malheureux semis de maïs du premier plan. Il masque la route en contrebas qui monte au bourg. Le rideau d’arbres qui traverse le tableau de gauche à droite marque le lit de la Riolle. Derrière les premiers peupliers la rouère des Jourdelins qu’un homme courageux tente de nettoyer pour la rendre aux randonneurs. Plus haut, sur cette rive droite, la butte qui mène aux Bergeonnières et à la Bataillerie, dont les points de vue sont particulièrement beaux. Un noyer, tout seul, monte la garde dans le champ pendu si dangereux.

Sur ce coté ci de la vallée, la rive gauche, la grande parcelle de la Crime propose, en bord de route, son drapeau aux trois couleurs de l’agriculture: le vert tendre de la céréale qui mûrit, les lignes brunes de la luzerne fauchée qui sèche, et le brun d’un semis de tournesols qui peinent à lever à cause du manque de pluie.

Au dessus de cette symphonie de bruns et de verts d’où l’homme semble absent, la clarté bleuté d’un matin de printemps.

Le tableau ne serait-il pas mieux en y ajoutant 5 ou 6 éoliennes à l’horizon? Juste pour faire plaisir à des citadins qui se prennent pour des écologistes?

1 réflexion sur “La Riolle comme un tableau: le damier de la Crime”

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